L'intersyndicale s'est prononcée à la suite de la mobilisation record de ce mardi 7, pour une nouvelle journée d'action, le 8 ? le 9, le 10 ? non le 23 !
Communiqué commun CFDT, CFE/CGC, CFTC, CGT, FSU, UNSA
Fortes de la réussite exceptionnelle du 7 septembre les organisations syndicales considèrent que les annonces du Président de la République, qui se voulaient une réponse aux mobilisations, ne modifient pas le caractère injuste et inacceptable de la réforme proposée.
Réunies le 8 septembre 2010 elles décident de poursuivre et d’amplifier le processus de mobilisation pour obtenir des mesures justes et efficaces afin d’assurer la pérennité du système de retraites par répartition.
Elles appellent à faire du mercredi 15 septembre, jour du vote par les députés du projet de loi, une journée forte d’initiatives et d’interpellations des députés, des membres du gouvernement et du Président de la République dans les départements et les circonscriptions.
Avant le débat au Sénat elles décident de faire du jeudi 23 septembre une grande journée de grèves et de manifestations dans tout le pays.
Le 8 septembre 2010
Fracture à l'intersyndicale, L'union syndicale SUDs/Solidaires et FO se démarquent. Comme le montre le communiqué commun, il est clair que l'intersyndicale n'est pas pour le retrait du projet, mais pour sa renégociation, et il est clair que n'appeller qu'à une nouvelle journée d'action dans 15 jours montre que cette intersyndicale ne veut pas en découdre avec le pouvoir et veut nous balader de "temps fort" en "temps fort", alors qu'il aurait fallu reconduire le mouvement et ne pas laisser retomber la mobilisation.
D'ailleurs sur ce point L'union syndicale SUD/Solidaires a encore du mal à se "démarquer" complètement, et à se positionner clairement, même si, enfin, un pas est fait vis à vis de l'unité de façade :
Réunissant une quarantaine de fédérations et syndicats nationaux, le Bureau national de l’Union syndicale Solidaires s’est tenu le 9 septembre et a adopté la déclaration suivante :
L’Union syndicale Solidaires souligne le succès de la journée nationale de grèves et de manifestations du 7 septembre. Salarié-e-s du privé et du public, chômeurs/ses, jeunes, retraité-e-s, ont exprimé leur colère et leur rejet d’un projet de loi injuste, inefficace, aggravant encore les inégalités.
Le rapport de force créé le 7 permettait une suite rapide, pour faire céder le gouvernement.
Le gouvernement veut imposer un calendrier très serré pour faire passer en force sa contre-réforme. Il met les salariés et les organisations syndicales au défi d’assumer un affrontement social majeur. L’Union syndicale Solidaires considère que les organisations syndicales, ensemble, ont la responsabilité de relever ce défi. Pour cela, la meilleure stratégie aurait été de s’appuyer sur le succès du 7 septembre pour rebondir rapidement et ainsi accélérer la montée en puissance des mobilisations : c’est pourquoi Solidaires a proposé un nouvel appel national à des grèves et manifestations dès le 15 septembre. Une majorité d’organisations syndicales en a décidé autrement. Le Bureau national de l’Union syndicale Solidaires confirme la non-signature, la veille, de la déclaration commune de 6 organisations syndicales.
Pour l’Union syndicale Solidaires, la suite de la puissante journée de grèves et manifestations du 7 septembre ne pouvait être, comme le dit le communiqué des 6 organisations, des « actions dans les départements et circonscriptions » le 15, pour « interpeller les députés » … qui ce jour-là seront à l’Assemblée nationale pour le vote de la loi.
L’Union syndicale Solidaires réaffirme que les annonces gouvernementales du 8 septembre ne correspondent absolument pas aux enjeux. Nous nous félicitons que toutes les organisations syndicales partagent cette analyse.
L’Union syndicale Solidaires appelle à poursuivre la lutte pour le retrait de ce projet de loi, et pour des améliorations de la protection sociale. Nous voulons gagner cette bataille pour nos retraites : c’est possible en imposant un autre partage des richesses produites que celui réalisé aujourd’hui.
Le 15 septembre, à Paris, nous mettrons la pression, directement sur l’Assemblée nationale !
Six organisations syndicales ont décidé de repousser la prochaine journée nationale de grèves et manifestations au 23 septembre. Nous regrettons ce refus de « battre le fer quand il est chaud », mais nous en prenons acte et réaffirmons notre volonté de tout faire pour que les salarié-e-s gagnent le bras de fer engagé par le gouvernement. C’est pourquoi l’Union syndicale Solidaires sera partie prenante de la journée de grèves et de manifestations du 23 septembre.
L’Union syndicale Solidaires appelle à une très forte mobilisation nationale le 23 septembre. Le Bureau national appelle toutes les équipes syndicales à travailler dès maintenant à ce succès.
Un mouvement de grève générale demeure nécessaire pour gagner. Il faut le construire avec les collectifs militants de toutes les organisations qui le souhaitent, avec l’ensemble des salarié-e-s : partout dès maintenant, organisons des réunions publiques, des assemblées générales, pour en discuter la mise en œuvre.
Ensemble, nous allons gagner le retrait de ce projet de loi néfaste !
Il est quand même très lissé ce communiqué au final.
Localement en AG il a fallu remuer un peu, et surtout les militant-es du NPA très attentistes, voir le communiqué atterrant du NPA : http://forum.anarchiste-revolutionnaire.org/viewtopic.php?f=12&t=935&start=270#p56488. Mais çà avance à minima...Visiblement et au vu des retours, il se passera des choses dans pas mal de villes le 15 septembre, avant le énième "temps fort" du 23, qu'évidemment il faudrait transformer en autre chose qu'une journée de mobilisation et de manif-promenade. Il s'avance des appels à reconductibilité...Cà remue dans la CGT, voir http://forum.anarchiste-revolutionnaire.org/viewtopic.php?f=72&t=4115&p=56490#p56504, ce qui amène Thibault à aboyer un peu et faire du théatre. L'auto-organisation et la coordination par le bas est essentielle, peut-être faudrait-il relancer du côté d'appel de syndicalistes de base, non pas pour se tourner vers les directions syndicales mais vers la population...
Tours,
les militant-es réunis en AG interpro, surtout des SUDs/Solidaires 37, ont décidé de marquer le coup le 15. Dans le même temps l'intersyndicale se réunissait, sans solidaires 37 de fait, FO joue aussi sa carte et au bout des courses ressort un/des rassemblements pour le 15 avec des appels à débrayages dans certains secteurs (SUD santé-Sociaux). 18h place Jean Jaures pour l'intersyndicale amenuisée , 17h30 devant pref pour FO, faire autre chose qu'un rassemblement habituel...à suivre...
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