LETTRE OUVERTE AU PREFET D’INDRE-et-LOIRE
par les résidents du CADA Adoma de Joué-lès-Tours
Monsieur le Préfet,
Lors d'une conférence de presse le 3 janvier 2012 et dans une lettre publique adressée à la police et aux Français nous disions ceci : Nous ne sommes pas des criminels !
Nous ne sommes pas venus en France pour vivre sur le dos des Français, pour profiter de leur argent. Nous voulons seulement le droit de travailler pour assurer nous-mêmes notre vie.
Nous voulons juste vivre en sécurité. Nous sommes venus en France parce que nous avons été obligés de le faire pour vivre tranquilles. Dans nos pays, nous avons déjà beaucoup souffert, nous avons été tourmentés, blessés.
Nous ne sommes pas des criminels et pourtant vous continuez de nous faire suivre, de nous contrôler, de nous arrêter !
Vous voulez nous forcer à retourner dans nos pays mais vous ne pouvez nous assurer que nous y serons en sécurité pour nos vies.
Dans notre précédente lettre, nous disions aussi :
Nous voulons avoir une 2ème chance et commencer une nouvelle vie.
Nous ne voulons plus vivre dans la peur. Nous ne voulons pas que nos enfants subissent ce que nous avons vécu, nous voulons qu'ils aient une vie meilleure que la nôtre.
C'est pourquoi, Monsieur le Préfet, vous qui représentez le pays qui a vu naitre la 1ère Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen et la devise Liberté, Egalité, Fraternité, vous qui représentez un pays signataire de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales et de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, nous allons solennellement vous demander de nous recevoir pour que nous puissions porter à votre connaissance les réalités qui nous ont contraints à l'exil et qui rendent impossible tout retour dans nos pays.
Les résidents du CADA Adoma
Joué-lès-Tours 6 février 2012
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