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  • : Union Communiste Libertaire 37
  • : Nous sommes des militants et militantes anarchistes révolutionnaires et communistes libertaires vivant et travaillant sur Tours et son département.
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Mensuel Alternative Libertaire

Dans la ville de Tours, vous le trouverez aux adresses suivantes :

- 3 rue Nationale

- 1 place du Grand Marché

- 5 rue de Bordeaux

- 18 rue B. Palissy

- 30-32 rue Giraudeau

- 115 bis rue Giraudeau

- 21 avenue de Grammont

- 59 quai Paul Bert

- Gare SNCF

- 110 rue de la Fuye

- Le Numéro 6 (avenue Stendhal).

Pour le reste du département : http://www.trouverlapresse.com

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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 04:29

Tract AL

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En PDF pour tirage : http://alternativelibertaire.org/IMG/pd ... Hebdo2.pdf




Communiqué AL et NPA ouvert à signatures

Pour la liberté d'expression et contre l'union sacrée

Le carnage perpétré au siège de Charlie Hebdo a suscité une vague d'indignation et de colère parfaitement légitime que nous partageons. Nous condamnons sans réserve ce massacre qui vise à semer la terreur et à réduire au silence des journalistes qui défendaient la liberté d’expression.

Nos pensées vont tout d'abord aux proches des victimes et nous leur exprimons tout notre soutien.
Tout laisse à penser que cette attaque est l’œuvre de fascistes religieux qui rêvent d’imposer leurs illusions mortifères à la société. Nous devons être très clairs en dénonçant sans réserve ce fanatisme. Nous combattons tous les fascismes, qu’ils prospèrent sur fond de nationalisme ou d’obscurantisme, et quels qu'en soient les guides ou les prophètes.

Ils veulent terroriser, provoquer délibérément l’horreur et la peur, créer une situation de tension extrême. En celà ils sont parfaitement complices du FN et de l'extrême droite.
Et comme nous le redoutions, nous constatons dès à présent que cette tuerie sert de prétexte pour alimenter les discours racistes et justifier des attaques contre des lieux de culte musulmans.

Nous entendons déjà les scribouillards réactionnaires et les politiciens opportunistes reprendre en boucle la théorie fumeuse du "choc des civilisations" et profiter de cet événement pour renouveler leurs charges contre les immigré-e-s, les étranger-e-s, les musulman-e-s.

Nous ne sommes pas moins choqué-e-s de la récupération politique en particulier par le gouvernement Hollande. L’appel à « l’unité nationale » n’est rien de moins qu’une vaste opération de confusion visant à justifier :
. les interventions militaires de la France en Irak, au Mali, en Centrafrique. Le but premier de ces interventions étaient de protéger les intérêts impérialistes des entreprises françaises dans ces régions et les dictateurs en place, pas de combattre le djihadisme, que la France n’a pas hésité à armer dans d’autres situations
. une nouvelle offensive liberticide. Comme après le 11 septembre 2001, les gouvernements en place vont sous couvert d’antiterrorisme imposer de nouveaux dispositifs de fichages, qui ont montré depuis qu’ils étaient majoritairement utilisés contre les militant-e-s politiques et syndicaux.
. la politique antisociale du gouvernement. En surfant sur le choc émotionnel qui nous touche toutes et tous, Valls et Hollande entendent bien faire passer au second plan leur politique austéritaire, en particulier . le projet de loi Macron, qui sera présenté à l’Assemblée nationale fin janvier et prévoie son nouveau lot de remises en cause des moyens de défense des salarié-e-s (prud’hommes, inspection du travail…), de facilitation des licenciements, de banalisation et de baisse de la rémunération du travail de nuit et du dimanche.

Plus généralement, parmi les forces politiques qui s’indignent aujourd’hui, bon nombre sont en grande partie responsables du climat délétère de par leur stigmatisation des travailleurs-ses immigré-e-s et de leurs enfants, en particulier lorsqu’ils sont supposés musulmans.
Cette récupération est d’autant plus indigne que les journalistes de Charlie Hebdo assassinés n’hésitaient pas à condamner les politiques des Hollande, Sarkozy ou Le Pen. S’il avait fallu écouter le PS et l’UMP, le FN aurait dû être invité à leur « marche républicaine » de dimanche. Qu’auraient pensé de tout cela les journalistes assassinés ?

Nous regrettons la transformation de la manifestation de dimanche prochain, initiée par les organisations antiracistes, en une « marche républicaine » dont Valls se voudrait l’organisateur et où Sarkozy défilera. Farouches opposants de « l’unité nationale » pour les raisons décrites plus haut, nous ne participerons pas à cette marche. Il est de toute première urgence que celles et ceux qui sont révolté-e-s par cet attentat fasciste et refusent de défiler derrière Sarkozy et Valls, qui veulent résister au racisme et combattre les discriminations, qui s'opposent aux politiques sécuritaires et liberticides se regroupent et reprennent l'offensive.

Alternative libertaire, Nouveau parti anticapitaliste
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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 17:15

Samedi 6 décembre, Tours

Rencontre/débat ” L’extrême droite : mieux la connaître pour mieux la combattre ” avec La Horde

L’extrême droite française a connu ces derniers années des bouleversements qui ont changé sa physionomie. Dans le même temps, les représentations du mouvement nationaliste n’ont pas vraiment évolué dans l’opinion : or, pour la combattre efficacement, il est nécessaire de bien connaître l’extrême droite, à la fois dans son évolution récente et dans son état actuel, afin d’adapter la riposte antifasciste à la réalité. C’est pourquoi nous vous proposons, après un diaporama qui présente les grandes « familles » de l’extrême droite, de débattre avec nous sur les moyens les plus efficaces pour les combattre. Présenté par La Horde, site méchamment antifasciste.

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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 16:52

Communiqué d'Alternative libertaire

Les socialistes et leur police protègent le FN et répriment les antifascistes
Aujourd’hui devait se tenir à Lyon une manifestation contre l’extrême droite à l’occasion du congrès du FN.
Des organisations syndicales, des organisations politiques et collectifs antifascistes avaient mobilisé des militantes et des militants de toute la France pour ne pas laisser l’extrême droite tenir le haut du pavé.

Mais la police et, derrière elle, le pouvoir socialiste, en ont décidé autrement : dès le début de la matinée, la tristement célèbre BAC procédait à des contrôles arbitraires dans les rues lyonnaises. Puis ce sont les cars de manifestant-es qui étaient arrêtés, fouillés et très longuement contrôlés. L’objectif ? Perturber par avance la manifestation et intimider. Le ton était donné.

Malgré tout, ce sont des milliers de personnes qui se sont rassemblées. Alternative libertaire avait mobilisé ses forces pour grossir les rangs d’un cortège rouge et noir avec la CNT et aux côtés du NPA dans un pôle anticapitaliste. Mais la manifestation n’est pas allée très loin.

Des incidents déclenchés par une partie de la mouvance autonome (bris de vitrines principalement) ont fourni un prétexte à la police pour réprimer l’ensemble de la manifestation et la séparer en deux par la force dans une atmosphère enfumée par les gaz lacrymogènes. La première partie de la manifestation, bientôt divisée en plusieurs groupes, a été de nouveau gazée sous les projecteurs d’un hélicoptère tandis que des arrestations très violentes avaient lieu. La seconde partie où se trouvait une partie des militant-es d’AL, de la CNT et de Solidaires ainsi que l’essentiel du cortège du NPA, était quant à elle stoppée manu militari et encerclée sur un pont avant d’être déplacée sous bonne garde jusqu’à la gare de Lyon-Perrache.
C’en était terminé de la manifestation contre l’extrême droite et la police en porte l’entière responsabilité.

Le cycle de la répression se poursuit. Après les manifestations de solidarité avec le peuple palestinien, après les manifestations contre le barrage de Sivens, après les manifestations contre les violences policières suite à la mort de Rémi Fraisse, le gouvernement socialiste envoie maintenant sa police réprimer ceux et celles qui manifestent contre l’extrême droite.

Les ennemis du pouvoir socialiste, ce ne sont ni les patrons qui licencient, ni les fascistes qui paradent, ni les exploitants agricoles qui défendent une agriculture ultra-intensive au mépris de l’environnement. Les ennemis du pouvoir socialiste, ce sont celles et ceux qui se battent contre les injustices, l’austérité, les politiques racistes.

Alternative Libertaire dénonce une nouvelle fois les conséquences de la politique répressive d’un Parti socialiste qui méprise les travailleurs-euses et cherche à piétiner le mouvement social. En procédant ainsi, le gouvernement doit savoir qu’il déroule le tapis rouge au Front national et à l’autoritarisme.

Pour cela, Alternative libertaire appelle à renforcer toutes les mobilisations contre les capitalistes et leurs alliés socialistes. Sur nos lieux de travail et dans nos quartiers, c’est en reconstruisant une solidarité de classe que nous pourrons lutter contre les offensives patronales et que nous pourrons endiguer la progression de l’extrême droite, qui prospère sur fond de précarité et de casse sociale.
      
   
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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 19:58

 

Face au congrès du FN, toutes et tous à Lyon les 29-30 nov



Appel de la Conex (Coordination Nationale contre l’Extrême droite)

Nos collectifs, associations, syndicats et organisations, qui sont engagés de longue date contre les idéologies d’extrême droite dont le FN est le porte parole électoral, déclarent :
Alors qu’une quinzaine de villes sont dirigées par l’extrême droite et que les présidentielles de 2017 sont un objectif majeur pour le FN,
Alors que les idées d’extrême droite gangrènent la société,
Alors que les actes de violence des groupuscules fascistes se multiplient,
Alors que la situation économique et sociale s’aggrave à travers toute l’Europe,
Alors que la jeunesse peine à trouver l’espoir en de jours meilleurs,
Nous appelons toutes les forces antifascistes, quel que soit leur champ d’intervention et à hauteur de leurs moyens, à s’unir et agir face à l’extrême droite.
Faire barrage à l’extrême droite passe aussi par la lutte contre l’austérité, par le dépassement de la crise du capitalisme et par une juste répartition des richesses. Mais ill faut déjà s’opposer farouchement et directement aux agissements de ses membres, de ses élu-es et de ses organisations :

1. Dans la continuité de leurs activités, nos collectifs, associations, syndicats et organisations s’engagent à mettre en commun leur surveillance des villes occupées, des conseillers municipaux d’extrême droite. Nous dénoncerons aussi les porosités entre l’extrême droite et une partie du champ politique,
2. Nous produirons du matériel militant commun et identifié, valoriserons les ripostes unitaires,
3. Nous nous engageons également à relayer les actions antifascistes aux niveaux européen et international, à mieux connaître les agissements des groupes d’extrême droite à travers le monde pour mieux les dénoncer, à faire vivre la solidarité internationale antifasciste,
4. Nous nous adresserons particulièrement aux jeunes générations pour qu’elles se réapproprient et perpétuent le combat contre l’extrême droite. Cela nécessite d’être plus à leur écoute, de moderniser nos discours, d’aller à leur rencontre dans les quartiers populaires, les campagnes, les lycées et de mieux démasquer et démystifier Soral, Dieudonné, les Identitaires et tout groupe d’extrême droite. Les ripostes que la jeunesse met déjà en œuvre doivent être mieux connues,
5. Parce que la rue est un lieu d’expression populaire historique, nos collectifs, associations et organisations mettront tout en œuvre pour ne plus laisser les fascistes y parader librement,
6. Nous nous engageons à soutenir les victimes de l’extrême droite et plus généralement à raviver l’espoir par la lutte antifasciste,
7. Pour s’opposer au FN et pour démontrer l’ampleur des résistances aux idées réactionnaires, racistes, antisémites, islamophobes, sexistes, homophobes, nationalistes et identitaires, nos collectifs, associations, syndicats et organisations appellent à :
- Multiplier de septembre à novembre les initiatives locales contre l’extrême droite pour préparer le week end des 29 et 30 novembre à Lyon,
- Manifester dans l’unité samedi 29 novembre à Lyon, manifestation suivie d’un concert,
- Participer aux conférences / débats dimanche 30 novembre.
Alors que le FN se met en ordre de marche pour ses prochaines batailles, électorales notamment, l’heure n’est ni à la résignation ni au fatalisme mais à la mobilisation la plus large et unitaire face au parti de la haine et ses satellites.
FACE AU CONGRES DU FN A LYON,
POUR L’EGALITE DES DROITS,
POUR LA JUSTICE SOCIALE ET LA SOLIDARITE :
MANIFESTATION / CONCERTS / FORUM
SAMEDI 29 ET DIMANCHE 30 NOVEMBRE A LYON !
Le 29 juin 2014

Premières signatures :
CAPAB, CGT Education 93, CLA Reims, CNT Hôpital Bois Bernard (62), CODEX 05, Collectif Antifasciste Paris 18ème, Collectif de Vigilance 31, Collectif de Vigilance 69, CONEX, Debunkers, Fédération SUD Education, La Horde, Mémorial 98, Réseau Angevin Antifasciste (RAAF), Riposte Antifasciste, Ras le Front Isère, Ras le Front Rouen, Ras le Front Trégor 22, Sang pour sans (Champigny 94), Solidaires Etudiant-es, Solidaires Finances Publiques, SUD Education 34, Union syndicale Solidaires, VIRAGES (Houilles 78), VISA, VISA 13




Tract AL-CNT Lyon    

A Lyon, les haines du FN ne passeront pas !

.Le FN n’est pas un parti comme les autres : meeting, rassemblement, ou congrès : pas d’espace pour lui, ni à Lyon, ni ailleurs ! Le 29 novembre 2014, toutes et tous à Lyon contre le congrès du parti d’extrême droite. Soyons des milliers pour montrer qu’il n’est pas « banalisé ».

Sous couvert de dédiabolisation entamée par Marine Le Pen, le Front National défend toujours les mêmes revendications qu’à sa création, soit un projet de société inégalitaire, raciste et xénophobe. La préférence nationale, cheval de bataille du FN, n’est rien de plus qu’une vitrine politique du racisme : la chasse aux sans-papier-e-s, aux immigré-e-s et aux pauvres.

A travers un discours économique dénonçant un assistanat volontaire d’une partie de la population, le FN peut donc encore et toujours stigmatiser une partie des classes les plus populaires.

Ses solutions : revenir sur les acquis sociaux et les droits fondamentaux de chacun-e, ne remettent absolument pas en question les causes politiques des inégalités. Nous ne pouvons cautionner un discours populiste, qui vise en réalité à conforter encore et toujours la domination économique de certain-e-s : en ne combattant pas le capitalisme mais en l’encourageant sur un mode protectionniste. Le FN maintient ses intérêts économiques, les cadres dirigeant-e-s étant eux-mêmes issu-e-s ou partie prenante de la bourgeoisie, tout en se prétendant « proches » des catégories populaires.

Les conséquences de l’application du programme du FN peuvent d’ores et déjà se constater localement, dans les municipalités tombées entre leurs mains. Ainsi, nous sommes loin du discours salvateur défendu, soit une revalorisation des conditions de vie des personnes.

Les associations d’éducation populaire voient leurs financements coupés, leurs salles retirées, les parents sans emploi sont mis dans un processus d’exclusion des cantines scolaires et des temps périscolaires... Preuve s’il en est de la réalité du Front National, loin des sirènes rassurantes de Marine Le Pen. Elle et ses élu-e-s qui se réclament proches des classe populaires, ne soutiennent pas les ouvriers-ères en lutte pour leur emploi (ou juste le temps d’un coup médiatique), et pourtant plaident pour une réforme néolibérale des retraites.

Pétainisme social (Travail Famille Patrie), et préférence nationale (aujourd’hui appelé priorité nationale, par Le Pen fille) en persécutant les étrangers ou les français d’origine étrangère, obsession de l’immigration, rétablissement de la peine de mort par référendum, lutte contre l’avortement, opposition à la légalisation de l’euthanasie, politiques familiales natalistes, retour à l’école d’avant 1968, et mariage et adoptions réservés aux couples hétérosexuels.

Voilà, en partie, le réel projet du front national

Les Vrais « amis » du FN
Le FN a tenté de faire croire à une rupture d’avec ses compagnons de toujours, les groupuscules néo-nazis et intégristes catholiques. Au final, des membres du Bloc identitaire ont été appelés au conseil municipal à Béziers (info VISA), et les liens restent forts entre ces organisations. Ce n’est pas étonnant, lorsque l’on sait la porosité entre ces milieux : bien des cadres « assagis » du parti ont été autrefois membres de groupuscules fascistes, et fait leurs armes dans des ratonnades et saluts hitlériens. De même, Marine le Pen, en inventant la notion d’IVG « de confort », flatte les intégristes religieux, pour qui l’avortement devrait tout simplement être supprimé.

Ces liens politiques ne sont pas anodins, ils montrent la réalité de la prise qu’à l’extrême droite en France ; prise renforcée par des décennies de politique antisociale et sécuritaire menée par les gouvernements successifs. En entretenant la précarisation croissante de la population, en banalisant des discours xénophobes, homophobes, racistes, la caste politicienne et notamment le PS, a créé les conditions qui rendent possible l’émergence des extrêmes droites.

Pourquoi le FN fait tant de voix ?
L’échec des politiques menées par des gouvernements de droite comme de gauche, la crise du système capitalisme, engendrent toujours plus d’inégalités. L’écart entre les plus riches et les plus pauvres s’étoffe de jour en jour, et l’insécurité sociale gagne les classes sociales moyennes. Les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de reprendre les discours du FN afin de flatter l’électorat potentiel mais aussi de porter l’attention sur autre chose que sur l’échec du capitalisme. Il est dans leur intérêt d’empêcher, une prise de conscience collective en termes de lutte des classes, afin de préserver leurs propres intérêts, qu’ils soient financiers ou de pouvoir.

En pointant du doigt les minorités culturelles, sexuelles, en organisant la chasse aux roms et aux sans-papier-e-s, l’État a ainsi trouvé le moyen de détourner la colère sociale. Mais en nommant ainsi des boucs émissaires, il a permis au FN d’investir l’espace politique et de diffuser ses idées. Prenons pour exemple les lois de sécurité de l’emploi ou d’anti terrorisme sans oublier le racisme d’État : orchestré sans impunité par le PS.

Révolution sociale !

Il est temps aujourd’hui d’envisager un autre projet de société, fondé sur le partage des richesses et l’égalité économique et sociale dans tous les domaines de la vie. Nous n’avons rien à attendre des partis politiques, de droite comme de gauche et encore moins de l’extrême droite.

Pour cela, il est nécessaire de renforcer les luttes actuelles contre les politiques antisociales, les populariser, les soutenir et d’en initier d’autres, dans une perspective anticapitaliste et anti-autoritaire, permettant le développement des capacités de gestion directe de l’ensemble de la population dans tous les domaines.

Contre la destruction programmée des retraites, la réduction annoncée des droits des chômeurs et précaires, la fermeture continue des services publics ou encore les plans de licenciements sans fin, il faut développer une confrontation sociale radicale dans les entreprises, les quartiers et auprès de la jeunesse.

C’est par la grève générale, le sabotage des productions outrancières et le blocage de l’économie que nous pourrons faire échec aux logiques que nous imposent les classes dominantes au nom de « la crise », logiques qui en réalité servent à toujours enrichir les plus riches et à exploiter les plus pauvres.

Quand à la résurgence des violences fascistes et étatiques, il est fondamental de développer l’autodéfense antifasciste populaire, collective et organisée et de lutter contre le répression. L’État est complice et acteur de l’avancée des fachos. Il réprime à tout va celles et ceux qui résistent, allant jusqu’à tuer. Ne comptons pas sur lui pour nous défendre ! N’oublions pas Rémi Fraisse, Yassin Aïbeche Souilah, Lahoucine Ait Omghar, Loic Louise et tant d’autres.

L’éradication du fascisme passe par l’éradication du capitalisme, de l’État, du patriarcat, du racisme, et de toutes les formes d’oppression et de domination.
                 




Lyon 29-30 novembre contre le FN : le programme

Manifestation et concert le 29 novembre, débats et ateliers le 30 novembre, la liste des départs collectifs dans toute la France : Toutes et tous à Lyon contre le congrès du parti d’extrême droite. Soyons des milliers pour montrer qu’il n’est pas « banalisé »

COMMENT Y ALLER ?
La liste des départs de toute la France : http://www.alyonnousfaceaufn.org/?page_id=48


REJOIGNEZ LE CORTÈGE ROUGE ET NOIR !

La Coordination nationale contre l’extrême droite (Conex) est à l’origine de cette manifestation antifasciste populaire où, parmi la foule marchant d’un même pas contre la menace fasciste, on verra se côtoyer organisations politiques, féministes, syndicales et associatives.

La nuance anticapitaliste et révolutionnaire sera bien sûr présente, avec Alternative libertaire, la CNT-F, le NPA et les groupes antifascistes radicaux.

Alternative libertaire et la CNT-F coorganisent un pôle rouge et noir, rejoignez-le !



SAMEDI 29 NOVEMBRE :  

Manifestation festive, déterminée et populaire  

• Départ à 14h de la place Jean-Macé
• Arrivée place des Terreaux

Concert gratuit avec :
• Jagas (Rock français percutant et engagé, Ile-de-France)
• Auguste from the wood (Chanson française sans prise de tête, Ardèche)
• Alex Zeem (Chanson worldance funk roots, Lyon)
• Paul et Michey (Rock, Marseille)
• DJ et éventuelles collaborations musicales surprise


DIMANCHE 30 NOVEMBRE

forum associatif, social et culturel

Buvette et restauration légère sur place (dont repas végétarien)

Au programme :

Mairie du 8e arrondissement (141, rue Marius-Berliet)
• 10 heures : Petit-déjeuner d’accueil
• 11 heures : Comprendre l’évolution du FN et la diffusion de son idéologie, ainsi que son rapport ambigu aux médias
• 14 heures : Le droit du sol et le droit de vote pour les étrangers pour contrer la logique des « boucs émissaires »
• 16 heures : Plénière de clôture consacrée aux perspectives d’action face à l’extrême droite

MJC Laennec-Mermoz (21, rue Genton, Lyon 8e)
• 11 heures , cinq ateliers-débats en parallèle : • Étendre les droits des femmes et des LGBT menacés par l’ordre moral
• Dans le monde du travail, pour un antifascisme social
• L’éducation et la culture, des enjeux de lutte contre l’extrême-droite
• La solidarité internationale contre l’extrême droite en Europe
• Les organisations de jeunesse face à l’extrême droite
• 14 heures : Les groupuscules d’extrême droite, des satellites du FN


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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 17:55

Trac d'Alternative Libertaire

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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 21:27

Communiqué d'Alternative Libertaire

Contre l’UE, contre le FN, reconstruire la solidarité de classe

 

La force du FN, c’est la faiblesse du mouvement social. La progression de ce parti repose sur l’isolement, la peur, le désespoir provoqués par la paupérisation de millions de personnes. le seul véritable moyen de faire reculer cette clique de bandits ne réside pas dans un éventuel « front républicain » mais dans la reconstruction de la solidarité de classe.

Deux mois après les municipales, le Front national est arrivé en tête des élections européennes du dimanche 25 mai. Avec 25% des voix, il réalise son meilleur score à cette élection, même s’il réunit moins de suffrages qu’à la présidentielle de 2012,- du fait de la très forte abstention.

Les partis de gouvernement sont loin derrière : l’UMP avec 20% et le PS avec 14%. Quant aux forces à la gauche du PS, à commencer par le Front de gauche, leurs prétentions à représenter le débouché politique des luttes et une opposition de gauche crédible à la politique du tandem Valls-Hollande sont sérieusement mises à mal.

Pour Alternative libertaire il y a des enseignements à tirer de cette élection :
- La forte abstention à cette élection ne signifie pas, malgré ce qu’affirment certains journalistes porte-parole du gouvernement dans leurs discours infantilisants, une quelconque ignorance des enjeux européens. Au contraire, si des millions de personnes se sont abstenues, c’est parce qu’elles sont plus ou moins conscientes que ces élections sont jouées d’avance, et que, quels que soient les résultats, elles maintiendront au pouvoir les politiciens au service du patronat européen.
- La progression de l’extrême droite en France se confirme, comme dans d’autres pays européens (Danemark, Angleterre, Autriche, etc.). Cette progression est la conséquence directe des politiques antisociales et violentes menées par les capitalistes et leurs laquais politiciens dans les différents pays, ainsi que de la banalisation des discours d’extrême droite au sein des classes politiques européennes (discours anti-immigrés, sécuritaires, etc.). Alternative libertaire combat l’Union européenne, institution antidémocratique au service du patronat. Mais il ne faut pas se tromper : le patronat français est tout aussi nocif que le patronat étranger.
- Cette élection constitue également un nouveau séisme pour les partis de gouvernement (UMP et PS). Ceux-là n’arrivent plus à construire de majorité en dehors des votes sanctions contre le pouvoir en place et ne parviennent plus à masquer leur connivence avec les capitalistes et les oligarques dont ils appliquent le programme avec servilité.
- La force du FN, c’est la faiblesse de la solidarité de classe. La progression de ce parti repose sur l’isolement, la peur, le désespoir provoqués par la paupérisation de millions de personnes. Les progrès importants réalisés dans plusieurs pays européens par les forces anticapitalistes laissent penser que la marche en avant de l’extrême droite n’est pas une fatalité. Cependant, le seul véritable moyen de faire reculer cette clique de bandits ne réside pas dans un éventuel « front républicain » mais dans la reconstruction de la solidarité de classe. Pour cela, il est nécessaire de repartir des préoccupations de base de la population, en articulant revendications concrètes et mobilisations, sans manquer de mener sans relâche la bataille idéologique pour prouver qu’une autre société est possible.

Alternative libertaire, le 28 mai 2014

 

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 17:21

Appel à manifester contre "le jour de colère"

Contre la tenue d’un « Jour de colère » régional à Tours

Le 6 avril 2014 doit se tenir à Tours une version régionale du tristement célèbre « Jour de colère », dont la première édition, le 26 janvier dernier à Paris, a réuni près de 20 000 membres de toutes les tendances de l’extrême droite française.

Cette manifestation s’inscrit dans un contexte politique tendu : la grande vague homophobe de 2013, qui a servi de porte-avion aux initiatives du « Jour de colère », n’a épargné ni notre ville, ni notre région ; l’extrême droite la plus radicale y est bien implantée, comme en témoignent les multiples agressions et provocations que ses membres ont perpétré ces derniers mois en toute impunité ; enfin, les sympathisants de l’ex-humoriste Dieudonné, s’ils ne sont pas plus nombreux qu’ailleurs, sont eux aussi bien présents. Bref, toutes les composantes du « Jour de colère » sont en place, ce qui laisse craindre que cette mobilisation pourrait être importante localement.

Il est hors de question de laisser les mouvances réactionnaires et fascisantes tenter à nouveau de s’approprier les rues de Tours pour y déverser tranquillement leurs appels à la haine. La manifestation du 11 novembre 2013, qui a permis de rassembler environ 400 personnes, a de ce point de vue été un succès, en permettant, pour la première fois depuis des années, d’inverser le rapport de force local. Mais il est essentiel que cette réussite soit suivie d’une nouvelle mobilisation au moins aussi importante, afin de confirmer la présence et l’implantation locale des forces progressistes.

MANIFESTATION A TOURS , PLACE JEAN JAURES,      

LE DIMANCHE 6 AVRIL, A 14H30.

Premiers signataires : Collectif Antifasciste Tourangeau, Alternative Libertaire 37, Les Amis de Demain Le Grand Soir, MJCF37, NPA37, Solidaires 37, SUD PTT37, SUD Rail Tours, SUD Etudiants, MFPF37 , ATTAC37, PG 37, PCF37, LDH37, CGT CNAV 37.  

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 23:29

BLACK, BLANC, BEUR, LE RACISME N’A PAS DE COULEUR !
A l’occasion de la venue de Dieudonné à tours le 10 janvier prochain, voici un petit dossier pour ceux qui croient encore qu’il n’est ni antisémite ni d’extrême-droite

Il y a deux façons d’aborder la question Dieudonné. Soit le considérer comme un politique qui utilise son don de faire rire pour propager ses idées d’extrême-droite, soit le considérer comme un comique constamment dans une provocation rafraîchissante vis-à-vis d’un système bien-pensant.

Je vais m’attacher ici à démontrer que la première hypothèse est la bonne.

Si prises une par une, les « provocations » et « dérapages » de Dieudonné ne sont justement que des « dérapages » et des « provocations », prises dans leur globalité et dans leur enchaînement chronologique, elles dessinent un parcours politique cohérent. Ce parcours le rattache aujourd’hui à l’extrême-droite anti-impérialiste, dite rouge-brune.

1) 2002-2004 : La quête identitaire, trappe à antisémitisme
Dès ses débuts en solo, Dieudonné a donné une coloration politique à son métier d’humoriste. Son duo avec Elie Semoun symbolisait en soi une forme d’antiracisme et de tolérance républicaine. Ce passé l’a longtemps protégé malgré ses dérives.
En solo, il ne va plus simplement être un symbole par sa couleur de peau, mais devenir un militant de gauche. Militant écologiste, pro-palestinien, athée, il abordera ces thèmes dans ses sketchs et ira jusqu’à les porter sur des listes électorales.
Dieudonné s’intéresse aussi à l’histoire du peuple noir. C’est cette quête identitaire, mêlée à la lutte pour le peuple palestinien, qui va le mener à se rapprocher petit à petit de l’extrême-droite.
En 2002, l’humoriste a notamment comme projet de réaliser un film sur l’esclavage. Après avoir écrit un script, Dieudonné le présente au Centre National Cinématographique afin de pouvoir bénéficier de subvention à la production. Le CNC refuse, déclenchant la colère de Dieudonné (il faut savoir que seulement 10 à 15% des demandes d’aides envoyées au CNC aboutissent). A ce moment, l’humoriste analyse ce refus comme étant le résultat d’une volonté de la communauté juive d’interdire l’expression des souffrances des autres peuples, l’Holocauste devant rester la seule souffrance universelle de l’Humanité. D’où le refus de produire un film sur l’esclavage des noirs qui serait une concurrence à la mémoire de la Shoah selon Dieudonné. Pour produire cette analyse, Dieudonné se base sur le fait qu’une partie des dirigeants du CNC sont supposément juifs.
Cette affaire sera à l’origine d’une de ses premières déclarations publiques antisémites, bien avant le fameux sketch « Isra-heil ! » : « [les juifs sont] un peuple qui a bradé l’Holocauste, qui a vendu la souffrance et la mort, pour monter un pays et gagner de l’argent », «[...] le lobby juif déteste les Noirs, vraiment! Étant donné que le Noir, dans l’inconscient collectif, porte la souffrance, le lobby juif ne le supporte pas, parce que c’est leur business! Maintenant, il suffit de relever sa manche pour montrer son numéro et avoir droit à la reconnaissance.» (Black Map, 2003).
A la concurrence des mémoires, Dieudonné ajoute donc publiquement une autre accusation qui vient expliquer la supposée politique juive dans le cinéma : affirmer une seule souffrance, plus grande que les autres, la Shoah, servirait à légitimer l’existence d’Israël. Cette explication porte en elle une certaine vision de la judéité qui pose déjà problème car inféodant tout juif à la défense d’Israël en tout lieu, y compris dans le 7ème art, et y ajoutant, déjà, le stéréotype du juif prêt à tout pour faire de l’argent.
Puis, fin 2003, viendra le sketch sur France 3 et son « Isra-heil ! » de clôture, qui n’est donc ni un acte isolé ni un premier signal d’alerte à l’époque.
Après la concurrence des mémoires et son instrumentalisation pour justifier l’existence d’Israël, viendra bientôt s’ajouter une nouvelle accusation dans le discours de l’humoriste, nouvelle source de haine contre les juifs, à savoir l’accusation d’avoir participé à l’esclavage des noirs, voire de l’avoir organisé. Dieudonné exprime pour la première fois cette idée dans le JDD en février 2004 dans une interview au cours de laquelle il déclare : « Ce sont tous ces négriers reconvertis dans la banque, le spectacle et aujourd’hui l’action terroriste qui manifestent leur soutien à la politique d’Ariel Sharon. Ceux qui m’attaquent ont fondé des empires et des fortunes sur la traite des noirs et l’esclavage [...] c’est Israël qui a financé l’apartheid et ses projets de solution finale. » . Ces propos sont certes tenus deux jours après la perturbation d’un de ses spectacles par des extrémistes juifs en réponse au sketch de décembre 2003, mais la colère montre ici des idées déjà matures et ayant une cohérence dans l’esprit du comique. Ces propos, pour lesquels sera condamné Dieudonné, ne peuvent être expliqué uniquement par un excès dû à la colère (1).

Toujours sur le thème de l’esclavagisme, en février 2005, alors en Algérie, Dieudonné déclara à l’Echo d’Oran : « Une partie des Juifs se sont enrichis en vendant des enfants noirs sur les marchés. Aujourd’hui, il faut réhabiliter la vérité historique et arrêter cette manipulation dont les sionistes ont l’habitude. C’est de la pornographie mémorielle ». Au cours de ce voyage, l’humoriste utilisa à plusieurs reprises l’expression « pornographie mémorielle » qui fit grand bruit en France et entraîna un procès.
Dieudonné développera par la suite l’idée que le commerce des esclaves était contrôlé par les armateurs juifs et que le Code noir, code « encadrant » la traite négrière a été une forme de reprise en main de l’esclavage par la religion chrétienne en y instaurant des règles alors qu’avant aurait régné l’arbitraire et la violence des juifs. (2 ) Sur Beur FM, il déclare ainsi en mars 2005 : « Le premier article du Code Noir, c’est : « Nous interdisons le commerce aux Juifs ». Mais pourquoi ? Parce que les Juifs avaient le, ce commerce-là, avaient le monopole de ce commerce depuis longtemps et qu’il fallait introduire une dimension chrétienne, c’est-à-dire qu’il fallait arrêter de castrer les mâles, il fallait arrêter de jeter les enfants à l’eau. ». Notons au passage que cet article premier du Code noir est faux et issu d’une interprétation personnelle de Dieudonné (voir 2).
D’où vient cette idée que les juifs seraient responsables de l’esclavage des noirs ? Cette thèse surprenante de par son antisémitisme sous-jacent est à l’origine apparue aux USA, au sein de la Nation of Islam, une secte « musulmane » afro-américaine ayant une vision très particulière de la religion et du monde : le Blanc est l’envoyé de Satan, le Juif coupable de l’esclavage, et le Noir est un être supérieur, etc… Si Dieudonné ne reprend pas le délire racial de la Nation of Islam, il en reprend les arguments concernant les juifs et l’esclavage. Comment de telles thèses se sont-elles retrouvées entre les mains de Dieudonné ? Mystère.
Toujours est-il que cette thèse sera par la suite une marotte de l’humoriste, elle sera notamment l’objet d’un sketch au cours duquel Dieudonné incarnera alternativement un esclave et son riche maître, un certain « Auguste Levy », présenté comme l’ascendant de BHL, dans son spectacle Mahmoud en 2010 (3). Etant peu concevable de faire de la concurrence sur la souffrance (qui a le plus souffert, comment et faut-il mesurer/hiérarchiser la souffrance humaine?), cette thèse à l’avantage pour Dieudonné, de faire passer les Juifs du statut de victime à celle de bourreau via l’accusation de traite humaine. Vers la même époque, Dieudonné substitue le terme « sioniste » à celui de « juif » afin d’échapper aux poursuites judiciaire.
Dans les années 2010-2011, Dieudonné affirmera à plusieurs reprises que cette recherche identitaire autour de l’esclavage a été chez lui le déclencheur de l’engagement antisioniste, comme nous le verrons plus loin.

Professionnellement: une période globalement épargnée par les dérapages
Depuis ses débuts en solo, Dieudonné a toujours donné une coloration politique à ses spectacles, abordant des sujets tels que le rapport incestueux entre les médias et le pouvoir politique, le racisme, mais aussi la politique états-unienne, le terrorisme, la cause palestinienne.
Sur la période 2002-2004, Dieudonné, maintient de fait un certain cloisonnement entre ses prises de positions sur le « sionisme » et son travail. Sur les quatre spectacles produits sur la période, le seul à être polémique est Mes excuses en 2004, qui est une réponse et une mise en scène de ses déboires suite au sketch sur France 3. Dès le début du spectacle, Dieudonné donne le ton en commençant par ces mots « Mes excuses, ô peuple de lumière ! » qui laisse peu de doutes sur le contenu à suivre. Dieudonné attaque ensuite pêle-mêle la « pensée unique » dont il serait victime, Israël et le sionisme. Si plusieurs remarques peuvent avoir une connotation antisémite, la théorie du complot autour de la Shoah et de la création d’Israël n’apparaît pas encore dans son travail d’humoriste.

2) 2005-2008 : un comique engagé avec l’extrême-droite rouge-brune
Cette évolution politique a permis les rapprochements ultérieurs avec l’extrême-droite radicale pour qui l’antisémitisme est intrinsèquement lié au nationalisme, les juifs étant considérés comme des corps étrangers dans des Nations forcément et naturellement homogènes sans eux.
Qu’est-ce que l’extrême-droite rouge-brune à laquelle nous rattachons aujourd’hui Dieudonné ? Il s’agit en fait d’un courant diffus alliant des idées de gauche et de droite, l’exemple typique étant ceux qui, comme Alain Soral, se revendiquent de « la gauche du travail et de la droite des valeurs ». Généralement, cela se traduit par un intérêt pour des régimes autoritaires ou nationalistes ayant des tendances vaguement sociales : Syrie, Lybie, Russie, Chine, Vénézuela, Cuba selon les goûts du rouge-brun en question. Nombre des pays admirés étaient partie prenante du Bloc de l’Est en leur temps, d’où le fait que la tendance rouge-brune regroupe aussi bien des nationalistes-révolutionnaires (néonazis « sociaux ») que des nostalgiques de l’URSS, principalement des groupuscules ultra-staliniens issus du PCF. La lutte anti-impérialiste est une autre composante majeure de cette mouvance, la lutte anti-américaine, pour la protection des cultures nationales contre « l’ordre mondialisé » se traduit alors souvent par des alliances qui peuvent paraître contre-nature : catho intégristes européens marchant main dans la main avec des milices islamistes par exemple.

La rencontre avec l’extrême-droite militante s’est probablement faite pour Dieudonné via la mouvance Egalité et Réconciliation d’Alain Soral, mouvance avec laquelle l’humoriste a déjà des contacts avant même son rapprochement médiatique avec le FN. Ainsi, Dieudonné rencontre Marc George, secrétaire général d’Egalité et Réconciliation en 2004 et Soral en 2005. George sera d’ailleurs son directeur de campagne lors de sa tentative de se présenter à la Présidentielle de 2007.
Avant de continuer, il faut s’arrêter quelques instants sur Alain Soral, personnage qui deviendra petit à petit, à partir de 2005, la tête « pensante » de l’humoriste et son acolyte dans ses aventures politiques.
Pour ceux qui auraient la chance de ne pas le connaître, Alain Bonnet de Soral de son nom complet, est un ancien animateur télé et critique de mode de peu d’intérêt des années 80 (4 et 5 ) reconverti durant les années 90 en écrivain polémiste, antiféministe et viriliste à outrance. En 2005, l’homme prend sa carte au FN, qui le présente alors comme une prise de gauche, Soral ayant, à l’en croire, appartenu au PCF. Soral possède également une association toute dédiée à sa personne: Egalité et Réconciliation (E&R) dont l’idée est de réconcilier « la gauche du travail et la droite des valeurs ».
La particularité d’E&R dans le microcosme d’extrême-droite, est de porter l’idée d’un nationalisme intégrateur sans mettre d’exclusive sur la culture chrétienne comme base permettant de se définir comme Français, ce qui permet à Soral et E&R de toucher certaines franges religieuses de l’immigration maghrébine et africaine, alors que le reste de cette nébuleuse est prête à faire des alliances avec d’autres cultures mais sur le mode du chacun chez soi.
Ce nationalisme large, doublé d’un antisémitisme obsessionnel représenté par la lutte contre le « système », « la communauté organisée » ou encore « l’empire » dans le dialecte soralien, a en fait comme but de souder les français de longue et de fraîche date dans la défense d’une patrie commune qui serait menacée par le démon américano-sioniste dont le projet serait de dénaturer les identités de chaque peuple pour créer un ordre mondial totalitaire. Comme nous le verrons plus tard, le terme « démon » est à prendre ici dans son sens religieux, E&R ayant une vision fortement religieuse essentialiste (les maghrébins sont forcément musulmans, les européens forcément chrétiens, etc).
Ce tropisme pour l’islam se traduit au niveau international par l’alliance privilégiée avec le chiisme, courant religieux au pouvoir en Iran et dont sont aussi membres les dirigeants syriens, opposé pour des raisons ethno-religieuses aux monarchies sunnites pro-américaines du Golf.
Pour plus d’informations sur l’idéologie d’Alain Soral, je vous invite à visionner la vidéo en lien (6). Le monologue est authentique, sans montage et typique de la diarrhée verbale que Soral produit à longueur de vidéo.

Pour en revenir à Dieudonné, c’est donc en 2005 que celui-ci rencontre son futur acolyte en antisémitisme, tout d’abord pour débattre, Soral l’ayant chargé dans un de ses livres, pour ensuite s’entendre pour taper sur leur ennemi commun. Jusqu’alors plus ou moins franc-tireur, c’est à cette époque que commence l’engagement de Dieudonné en temps que membre à part entière de l’extrême-droite anti-impérialiste rouge-brune et ses actions seront à partir de là marquées par le seau de cette mouvance.
Globalement, les années 2006-2008 consacrent le tournant médiatique à droite de l’humoriste, qui enchaînera ce qu’il présentera comme des provocations ou des soutiens à la liberté d’expression et qu’il serait fastidieux de détailler ici. De plus, ces provocations, qui à chaque fois déclenchent un buzz médiatique, ne sont que la partie émergée de l’iceberg, Dieudonné ayant compris que la proximité avec le FN peut lui assurer une promotion à peu de frais, mais cache l’engagement réel du comique avec l’extrême-droite radicale.
Loin des caméras et du buzz, fin 2005, Dieudonné met donc un deuxième pied dans la mouvance rouge-brune en participant à la conférence Axis for peace de Thierry Meyssan, adepte de la théorie du complot, pour qui le 11-septembre est un coup de la CIA pour justifier les guerres à venir et pour qui l’axe du Bien passe par l’Iran, la Syrie, la Russie et la Libye…
Pour Dieudonné, c’est le début des contacts internationaux avec les régimes proches des rouge-bruns. Ainsi, en 2006, il part avec Meyssan, Chatillon (individu discret mais omniprésent dans l’extrême-droite, de la plus classique à la plus radicale) et Soral en Syrie puis au Liban pour apporter son soutien au Hezbollah, une milice de « fiers combattants » alors en guerre contre Israël. Pour rappel, le Hezbollah est une milice chiite libanaise inféodée à la Syrie qui l’utilise pour déstabiliser son petit voisin, notamment via des attentats. Ce voyage ne sera que le premier d’une longue série : voyages en Iran en 2009, 2010 et 2012, voyage en Libye en mars 2011 en soutien à Khadafi.

2009 : le tournant de la Liste antisioniste
En 2009, Dieudonné lance la Liste antisioniste aux Européennes. La liste ne recueille que 1,3% des voix en Ile-de-France, mais au-delà des chiffres, la composition de la liste est éclairante sur les fréquentations de Dieudonné à cette époque. Parmi ses colistiers, on retrouve tout ce que la galaxie d’extrême-droite produit de plus radical : des anciens du Renouveau français (groupuscule catholique, royaliste et contre-révolutionnaire), des musulmans du Centre Zarah, une officine chiite pro-iranienne dirigée par Yahia Gouasmi, d’anciens Verts exclus du parti écologiste pour antisémitisme, des musulmans proches du FN, et bien sûr, Alain Soral.
Yahia Gouasmi, également créateur du Parti antisioniste, à « l’antisionisme » monomaniaque, résume bien les positions de cette liste : « Le sionisme a gangrené notre société. Il occupe une place majeure qui ne lui est pas destinée. Il gère les médias. Il gère l’éducation de nos enfants. Il gère notre gouvernement… et tout cela pour l’intérêt de l’étranger. », « Le sionisme il est en train d’éduquer tes enfants. Tu n’as plus autorité sur tes enfants. Il est en train de les orienter comme ils veulent, où ils veulent, même comment il faut voter. Le sionisme est chez vous, et chez nous. Il divise le foyer. Il divorce le foyer. A chaque divorce, moi je vous le dis, il y a un sioniste derrière. A chaque chose qui divise une nature humaine, il y a derrière un sionisme » (7 ). Ces propos sont tellement outranciers que même le Parti antisioniste a dû se désolidariser en partie de son fondateur en expliquant que « derrière chaque divorce se cachait un sioniste » était à prendre au sens figuré…
Aujourd’hui, les langues se délient et il semblerait que Liste antisioniste ait été subventionné à hauteur de 300 000 € par l’Iran, subvention que l’on peut supposer avoir été décrochée par les réseaux iraniens de Gouasmi.


3) 2009-2013 : l’humour comme arme pour contourner la loi

La Liste antisioniste a donc été un tournant dans la vie politique de Dieudonné. Jusqu’ici, son engagement auprès de la mouvance rouge-brune s’était fait via des rencontres, des voyages, des prises de position, le tout très discrètement et sans trop interférer avec son métier d’humoriste. A partir de 2009-2010, le cloisonnement entre la politique et le travail tombe, Dieudonné transforme ses spectacles en véritables meetings politiques, utilisant l’argument de l’humour et du second degré pour dire tout haut ce qu’il pense, contournant ainsi les lois sur le négationnisme et le racisme. Avec Sandrine en 2009, il inaugure ce qui sera ensuite un passage obligé et probablement l’une des raisons du succès de ses spectacles : le quart d’heure politique pendant lequel il revient, en début de spectacle sur ses derniers déboires et rencontres politiques, se moquant de ses adversaires et multipliant les allusions borderline.
Par exemple, en 2009, Dieudonné et Gouasmi ont rencontré Mahmoud Ahmadinejad à Téhéran. Le récit de cet épisode constituera une bonne partie du spectacle, justement intitulé Mahmoud, que Dieudonné présente comme un résistant, un « maître quenellier ». Dans ce même spectacle, le comique assume pleinement et pour la première fois, ses activités avec la droite radicale qu’il va jusqu’à utiliser comme matériau pour ses « sketchs ». L’on a ainsi droit à une apologie des dirigeants du Hamas et à un récit de sa soirée-restau avec Meyssan lors de son voyage en Syrie en 2006, soirée-restau qui n’est pas une invention et qui comprenait également Soral, Chatillon et un général de l’armée syrienne (8) .

Un cas d’école : Shoananas, un sketch comme arme politique
Si devant les tribunaux français Dieudonné présente ses sorties et provocations antisémites comme de l’humour, ses affirmations sont toutes autre un cadre ami, cadre dans lequel il explique clairement que l’humour est une arme pour faire passer des idées politiques.
Ainsi, en avril 2010, lors d’une interview à la chaîne iranienne Memri TV, il parle d’un futur projet, Shoananas. Cette chanson, parodiant Chaud cacao d’Annie Cordy, contenant des propos antisémites, décrit le « lobby juif » conformément aux idées déjà avancées par Dieudonné : la Shoah comme instrument comme unique souffrance de l’Humanité pour récolter de l’argent et créer Israël.
Dans ses récents procès, Dieudonné présente la chanson comme une parodie, qu’il aurait co-écrit avec le terroriste Carlos lors d’un atelier d’écriture carcéral. Sur Memri TV, ses propos sont tout autre, la chanson est présentée comme une chanson pour enfants visant à les éduquer de façon ludique (9) : « je viens de terminer d’écrire une chanson, une petite chanson pour les enfants qui s’appelle Shoananas, ou j’essaye d’expliquer qu’il ne faut pas se laisser aller à cette hiérarchisation des souffrances parce que l’Humanité toute entière a souffert », et plus loin « Shoananas sortira cet été, c’est un moyen qui permettra aux enfants de danser et d’apprendre en même temps. ». Dans les vues initiales de Dieudonné, Shoananas aurait donc été pensé comme un tube de l’été pour les enfants, le propagandiste qu’il est n’oublie pas les enfants dans sa guerre contre le « sionisme »…

Cette instrumentalisation de l’humour dans sa guerre contre le « sionisme », Dieudonné l’assume une nouvelle fois complètement lors d’une interview à la chaîne francophone iranienne Sahar TV en 2011. Cette interview, mise en parallèle avec son dernier spectacle d’alors, Mahmoud, est fort intéressante et discrédite totalement l’argument de la provocation humoristique. Dieudonné y confirme ce qu’il dit dans son spectacle, qui ne peut plus alors être considéré comme une œuvre artistique à prendre au second degré mais bien comme ce qu’il est, un meeting politique déguisé pour échapper à la loi. Entre autres déclarations, dans cette interview d’un quart d’heure, on peut l’entendre affirmer : « je me bas contre le sionisme à travers mon travail. Dans mon dernier spectacle, Mahmoud, en hommage à votre président Mahmoud Ahmadinejad qui est une voie évidemment pour les antisionistes du monde, une voie très importante. Là je ne parle pas de politique intérieure à l’Iran, que je ne connais pas ».
Toujours dans cette interview, Dieudonné confirme que l’humour de ses spectacles n’est pas du second degré : « le sionisme en France, ça commence dans les manuels scolaires [...] il a fallut aussi sortir de cette inaliénation, moi j’ai choisi l’humour. Pourquoi ? Parce que la matière première d’un humoriste c’est la bêtise humaine et le mensonge, et au final, c’est le sionisme.[...] c’est la seule arme qu’on nous a laissé. ».

Religion et sionisme : un nouveau tournant et une vision hallucinée du monde
Dans ses interviews données à des médias amis, Dieudonné tombe le masque et à partir de 2011, l’on peut y apercevoir une facette que l’on voit peu en France, celle d’un homme avec un côté religieux de plus en plus marqué au fil du temps, rompant avec son image d’incroyant construite à travers de nombreux sketchs, rejoignant progressivement les positions d’Alain Soral et d’E&R sur l’union des religions contre le sionisme.
Ainsi, dans l’interview à Sahar TV en 2011, l’humoriste nous livre une vision religieuse, quasi-mystique de sa lutte antisioniste, l’on voit un Dieudonné pour qui l’Islam et le Christianisme doivent combattre main dans la main pour combattre le sionisme, assimilé à un Mal quasi-métaphysique : « le Malin, le sionisme, tente de récupérer. En Europe il est très difficile de se repérer, c’est pour cela que je vous parlais du Christ aussi prophète de l’Islam […] Jésus a annoncé la venue du Messager, Mohammed, et il l’a anticipé. Et je pense qu’il est très important tout comme ce qui se passe aujourd’hui au Liban, que les chrétiens arrivent naturellement à l’Islam[...] les valeurs de l’Islam, c’est les valeurs du Christ.[…], [en Europe], la religion a disparue de notre système pour être remplacé par le sionisme en réalité et par les valeurs du sionisme ».
A la question du présentateur : « Pourquoi le sionisme est tant ennemi des valeurs islamiques et de la Révolution ? », Dieudonné répond : « c’est l’opposé je pense. C’est le Malin, le vice et le mensonge. L’Islam, c’est la recherche de la Vérité, le sionisme c’est la recherche de la manipulation et du mensonge. C’est la religion, une philosophie, on ne sait pas exactement ce que c’est en réalité si ce n’est le vice, la perversion et le racisme. C’est l’opposé des valeurs et chrétiennes et de l’Islam. ». Des propos stratosphériques que ne renierait pas un Yahia Gouasmi.
Ces propos peuvent surprendre et marquent une nouvelle étape, que l’on ne voit pas encore en France, dans le parcours intellectuel de Dieudonné : un retour à la religion, vue comme un rempart face au sionisme, voire comme un élément confisqué par le sionisme et qu’il faudrait donc se réapproprier, le sionisme étant le Mal, la religion qu’il chercherait à détruire est donc forcément le Bien. CQFD.
Cette vision religieuse de la lutte antisioniste, voire religieuse tout court s’affirme au cours des années 2011-2013, loin des yeux de son public. L’apothéose discrète en sera une interview au collectif musulman Amanah en mars 2013 pendant lequel Dieudonné nous parlera en long, en large et en travers de sa vision de Dieu mêlée de politique antisioniste (10 et 11).
Il y exprime par exemple l’idée déjà soulignée de religion confisquée par le sionisme et explique son athéisme passé comme un résultat de la propagande sioniste : « j’étais aussi le produit en fait [par mon éducation] d’un projet politique clairement défini qu’est le sionisme, qu’est de couper, de t’arracher à tes repères, à tes valeurs et de t’en fabriquer une, tu deviens consommateur, on va te créer une religion autour de la laïcité, de deux-trois petits trucs: droits de l’homme… la prétention du système c’est qu’il remplace même les prophètes ».
Il y expose une vision mystique de la politique, qui n’a rien à envier à Soral et sa lecture des Evangiles pour comprendre la politique internationale : « lorsqu’on vient de la tradition chrétienne, il est clair que la démission du Pape annonce l’arrivée de quelqu’un [...] on est nombreux à penser que quelqu’un va arriver ». De qui Dieudonné parle-t-il? du Christ? de l’Antéchrist? A cette question, il reste flou, répondant un très peu clair « oui, de toute façon, c’est certain, c’est en même temps ».

Et comme toujours chez Dieudonné, le politique précède le comique et ce retour à la chose religieuse se traduit en 2011 par son spectacle intitulé Rendez-nous Jésus. Ce spectacle contient notamment un sketch, qui aurait pu s’appeler «diffusons l’idéologie soralienne en rigolant » dans lequel Dieudonné incarne tour à tour un curé, un imam et un rabin en train de débattre dans lequel son personnage de curé affirme « notre destin commun est là, chrétiens, musulmans, main dans la main dans ce grand combat final contre Satan! », le Satan en question étant le judaïsme qui maltraite Jésus-Christ (12). Après ses diverses prises de positions, difficile d’y voir de l’humour. Toujours est-il qu’il est probable que cette thématique politico-religieuse prendra dans l’avenir de plus en plus de place dans le discours de Dieudonné.

Conclusion
J’espère que ce texte permettra aux derniers aveugles de se rendre compte que leur artiste préféré n’est plus un comique maniant un humour caustique mais un politique dont les spectacles s’apparentent plus à des « conférences gesticulées » d’extrême-droite, ces conférences hybrides entre le meeting politique et le spectacle, qu’à des spectacles.
J’espère aussi qu’il donnera des billes pour argumenter à ceux qui sont confrontés à des amis fans de Dieudonné. Car le cœur du combat est là : faire prendre conscience à la grande masse de ses fans (qui ne sont pas des antisémites pour la plupart mais des idiots sans repères politiques) que « Dieudo » n’est plus un comique depuis longtemps mais un politique d’extrême-droite qui utilise son don de faire rire pour propager ses idées et qui, non content de leur servir un meeting politique en guise de spectacle, leur fait payer la place !

Samuel Préjean

 

Notes :
(1) http://www.youtube.com/watch?v=c0NUau0uukk
(2) http://www.conspiracywatch.info/Les-demons-de-Dieudonne-3-3_a263.html
(3) http://www.youtube.com/watch?v=hh5LKzntyNU
(4) http://www.youtube.com/watch?v=misI57fGLOQ
(5) http://www.youtube.com/watch?v=xerwo5T9EYs
(6) http://www.youtube.com/watch?v=-A8RGnC2fWo
(7) http://www.conspiracywatch.info/Yahia-Gouasmi-Derriere-chaque-divorce-il-y-a-un-sioniste_a330.html?com
(8) http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article477
(9) http://www.memritv.org/clip/en/0/0/0/0/0/0/5074.htm?lang=fr
(10) http://www.youtube.com/watch?v=MG8Ldru-m-I
(11) http://www.youtube.com/watch?v=JTjx1ejcxg4 (version courte de la vidéo 10)
(12) http://www.youtube.com/watch?v=k_60qyl3ORA

 

http://lecombatlibertaire.free.fr/?p=254n

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 23:29

Un dossier actualisé sur la manifestation antifasciste du 11 novembre sur le site de "Demain Le Grand Soir" :

http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article1203

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 17:56

Lundi 11 novembre 2013 17h30 Place Jean Jaurès,

Marche antifasciste : Alerta Antifascista !

Le lundi 11 novembre 2013, l’organisation néo-fasciste « Vox Populi » organise sa 4è « Marche de la fierté tourangelle » dans les rues de Tours. Une fois encore, notre ville sera occupée par un rassemblement de la droite la plus dure, mêlant crânes rasés et bourgeoisie réactionnaire, références catholiques et rites païens, sous forme d’une marche aux flambeaux à l’esthétique directement inspirée des défilés nazis. Au fil des années, cette parade est devenue un rendez-vous de l’extrême droite fascisante et identitaire française, attirant de soi-disant « fiers tourangeaux » venus pour l’occasion de tous les coins de l’Hexagone pour clamer leur seul véritable point commun : la haine de la différence, le mépris de la liberté et le refus de l’égalité entre les êtres humains.
Face à l’inertie des pouvoirs publics, face à la montée et à l’implantation de l’extrême droite, il est temps de se mobiliser pour rappeler que se voiler la face et calmer le jeu a
toujours favorisé l’extrême droite, qui en a toujours profité pour multiplier les provocations et banaliser sa présence et ses idées auprès de la population. Face
aux munichois, aujourd’hui comme hier, seule une opposition franche et déterminée est susceptible de faire barrage à l’extrême droite.
Face à la montée de l’extrême droite, à l’heure où sont avérés les rapprochements entre groupuscules fascisants tels que Vox Populi et le soi-disant « respectable » Front national, il est temps de réagir, et de commencer à construire un mouvement antifasciste regroupant toutes les forces progressistes déterminées à enrayer la montée de l’extrême droite. Un mouvement de lutte, pour s’opposer directement à ses actions, et surtout pour transformer la société et détruire les racines sociales, économiques ou culturelles de la xénophobie, du nationalisme et de l’autoritarisme.

Tours est et restera antifasciste !
Pas de quartiers pour les fascistes, pas de fascistes dans nos quartiers !
Pour une société égalitaire et solidaire !

Tours est devenue une ville symbole de la résurrection de l’extrême droite française : comme le titrait un quotidien national, nous vivons dans « une ville occupée par l’extrême droite ». Depuis quelques années, son activité locale s’est multipliée : congrès du FN où Marine Le Pen a hérité de l’entreprise politique familiale ; défilés néo-fascistes réguliers, encadrés par les autorités publiques ; manifestations provocatrices contre les Gay Prides, protégées par les forces de l’ordre ; rassemblements des « veilleurs» anti-mariage pour tous, là encore sous la protection complaisante de la police, qui plus est sur la place Jean Jaurès – un Jaurès socialiste, laïque et internationaliste, qui a dû frémir dans sa tombe sous l’injure faite à sa mémoire !

L’impunité de l’extrême droite tourangelle est aujourd’hui totale : en témoignent les nombreuses agressions qui ont visé des locaux et des militants de gauche ces deux dernières années. Sans, bien sûr, que les agresseurs ne soient inquiétés par la police ou la justice, même lorsqu’ils étaient publiquement connus pour leur militantisme d’extrême droite. Les institutions publiques, Mairie, Préfecture, et même Université, font le choix de ne pas s’opposer à la montée insidieuse de l’extrême droite et acceptent sans sourciller que celle-ci déverse ouvertement dans nos rues et sur nos murs ses idées de haine et d’exclusion.

Contre l’impunité de l’extrême droite

Ce collectif n’a pas pour but de créer une énième organisation politique, mais de rassembler* des syndicalistes, des militant-es politiques, associatifs, mais aussi des individu-es ; autour de ces valeurs et du refus de la société que nous proposent les organisations d’extrême droite.
Nos moyens d’action seront divers et variés, selon ce qui nous semblera le plus pertinent sur le moment : manifestations, théâtre, tractages, collages d’affiches, évènements festifs, projections, débats, expositions… Notre imagination sera notre seule barrière.
Nous vous invitons à nous rejoindre, nous avons besoin de vous pour apporter votre pierre à notre édifice.
Afin de combattre l’extrême droite, nous avons décidé de nous constituer en collectif antifasciste.

* AL37,  Les Amis de Demain Le Grand Soir, MJCF37,  NPA37, Solidaires 37SUD PTT37, SUD Rail Tours, SUD Etudiants & individu-es

http://tours-antifa.samizdat.net
cat@riseup.net

 

 

 

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