1. Une organisation politique
Fondée en 1991, AL fonctionne sur un mode fédéraliste et autogestionnaire. L’organisation est constituée d’une fédération de groupes locaux, et de deux branches sectorielles : une branche « Entreprises » regroupant les militant(e)s salarié(e)s, et une branche « Jeunesse », regroupant les militant(e)s scolarisé(e)s.
Condamnant la fausse démocratie incarnée par les institutions républicaines, AL boycotte les compétitions électorales. En cela notre action est « politique » au sens fort du terme, et non politicienne.
2. Un journal mensuel
Une expression et une analyse libertaire, de l’actualité et des mouvements sociaux. Chaque premier mercredi du mois, dans les Maisons de la Presse et, en Ile-de-France, dans les Relay des gares SNCF.
3. Un projet révolutionnaire
Une stratégie de transformation de la société, à partir de l’action autonome des mouvements sociaux et des contre-pouvoirs, et un projet de société que nous qualifions de « communiste libertaire ». Entre le capitalisme privé et le communisme autoritaire : une alternative libertaire !
Le Manifeste pour une Alternative libertaire
Une exigence éthique de liberté et de justice
Une stratégie pour transformer la société
Un projet de réorganisation sociale
Le Manifeste pour une Alternative libertaire, adopté lors du Ier congrès d’AL, définit les grandes lignes de notre engagement : anticapitalisme et anti-étatisme, syndicalisme révolutionnaire, féminisme, anticolonialisme, autogestion, fédéralisme et démocratie directe…
Ce Manifeste situe Alternative libertaire dans la continuité du mouvement libertaire ouvrier, dont nous reprenons les idées forces, sans pour autant rejeter les acquis positifs d’autres courants.
AL n’a pas été créée pour ressasser en boucle une doctrine anarchiste invariante, mais pour adapter le combat révolutionnaire aux données modernes de la lutte des classes.
Qui sommes-nous ?
Alternative libertaire : anticapitalisme, autogestion
Ni le libéralisme, ni la social-démocratie, ni le communisme autoritaire n’ont apporté l’émancipation, la liberté, la justice, la dignité, auxquelles tous et toutes ont droit.
Dans le capitalisme « mondialisé », les critères et les lois cyniques du marché ont gagné tous les points du globe et s’imposent à tous les aspects de nos vies. Mais tandis que s’installe cette nouvelle phase de la tyrannie capitaliste, on perçoit aussi les signes d’une contestation latente.
Le réveil des mouvements sociaux, l’affirmation des contre-pouvoirs, la mondialisation des luttes, constituent le seul espoir de changer le monde.
Mais il reste à inventer un nouveau projet de transformation de la société, qui soit à la fois une nouvelle façon pour les travailleurs et les travailleuses d’agir dès maintenant sur le cours des choses, et le projet d’une société différente, en rupture avec le capitalisme et ses institutions.
Alternative libertaire (AL) est une organisation regroupant des militantes et des militants actifs dans les mouvements sociaux (luttes pour le logement, contre le chômage, soutien aux sans-papiers, etc.) et syndicaux (SUD-Solidaires, CGT, CNT…). AL entend contribuer à l’élaboration de cette alternative de société.
Pour une Révolution libertaire
Le capitalisme n’est ni « le meilleur des mondes possible » ni la dernière étape de l’Histoire. Nous faisons le pari qu’une société libre et égalitaire est possible.
L’alternance gauche-droite offre l’illusion d’une « démocratie »… bien illusoire dans un système régi par la dictature du marché. La seule alternative réside dans une transformation radicale de la société.
Le communisme libertaire est aux antipodes du « communisme » étatique de Lénine, Staline ou Trotski. En URSS, l’étatisation des moyens de production a généré un capitalisme d’État opprimant les travailleurs et les travailleuses tout autant que le capitalisme privé.
Le communisme authentique reposera sur l’autogestion, comme l’ont montré les expériences révolutionnaires libertaires en Ukraine en 1917-21, et en Espagne en 1936-39, avant leur destruction par les bolcheviks ou les fascistes.
Le communisme libertaire nécessitera l’abolition de l’Etat en tant que pouvoir séparé du peuple. Un pouvoir populaire correspondra à une décentralisation poussée des décisions, un contrôle par la base des instances de centralisation, et une démocratie autogestionnaire.
Nous proposons une « stratégie des contre-pouvoirs » dès aujourd’hui praticable, et susceptible d’ouvrir la voie à des ruptures ultérieures. L’action directe du mouvement social, en totale indépendance du patronat, de l’Etat et des partis politiciens, est seule à même de changer la société. Les gouvernements, si même ils voulaient enrayer à la logique des intérêts capitalistes, sont impuissants à le faire.
Radicaliser, fédérer, autogérer les luttes
Remettre la transformation de la société à l’ordre du jour !
Les militant(e)s d’Alternative libertaire, souvent actifs et actives dans les SUD, la CGT ou la CNT, défendent des pratiques de base et un syndicalisme de combat, solidaire, non corporatiste, ayant pour finalité la transformation de la société.
Dans les entreprises et avec les chômeurs, dans les quartiers, les universités, les lycées, chaque lutte peut faire avancer la démocratie autogestionnaire : AG représentatives et souveraines, coordination des luttes sous le mandat impératif de la base…
La « fermeture des frontières » n’a pas bloqué les flux migratoires, elle a simplement plongé les migrant-e-s dans la clandestinité. Rétablir la liberté de circulation est la seule solution au drame quotidien que vivent les travailleurs et travailleuses sans-papiers. Solidaires, opposé-e-s aux expulsions, nous défendons le projet d’un monde sans frontière où chaque personne, sans discrimination, pourra vivre où elle le choisit.
A l’heure du capitalisme mondialisé, nous refusons les replis nationalistes et la logique des « souverainistes ». L’avenir est pour nous à la solidarité et à la coordination internationale des luttes.
L’oppression pèse toujours sur les femmes, premières frappées par l’inégalité salariale, le chômage et la précarisation des emplois, et cibles des violences sexistes. Pas de combat pour la liberté, pas de mouvement social sans lutte pour l’autonomie des femmes !
Risques nucléaires, manipulations génétiques, marchandisation de l’humain, « malbouffe », marées noires : les conséquences du capitalisme sont terrifiantes. Nous défendons une écologie de combat, résolument anticapitaliste, et s’appuyant sur des mobilisations de masse.
Résolument libertaires, nous combattons l’ordre moral, l’homophobie, les superstitions et les religions.
Le commerce des armes, fleuron de l’industrie française, alimente les guerres, tandis que, sous couvert de « missions humanitaires », l’armée reste l’instrument de la politique impérialiste de la France, notamment en Afrique. Plus que jamais, l’opposition à l’institution militaire est une nécessité.
L’occupation militaire de la Tchétchénie, de l’Irak, de l’Afghanistan, de la Palestine… traduisent la volonté des puissances occidentales de dominer le monde. Nous affirmons le droit à l’autodétermination pour tous les peuples. Dans les « départements et territoires d’Outre-mer », nous apportons notre soutien critique aux militant(e)s qui se battent pour l’indépendance de leur pays.
Le danger fasciste est toujours là, et les idées de l’extrême droite progressent dans la classe politique. Alternative libertaire poursuit son combat antifasciste, tout en affirmant que la clé réside dans un essor du mouvement social. Nous luttons contre toutes les formes de racisme.
Pour une redistribution massive des richesses
Le chômage, la pauvreté, la misère ne résultent pas d’une crise de la production de richesse, mais d’une crise de la répartition du travail et des richesses produites. L’Occident n’a jamais été aussi riche, les dirigeants des grands groupes accaparent des dizaines de milliards de dividendes chaque année, si bien que les inégalités sociales aujourd’hui sont plus marquées qu’au XIXe siècle. Pour éradiquer le chômage et la misère, pour assurer à tous et toutes un revenu et le droit à un emploi, une redistribution massive des richesses et du travail s’impose.
L’alternance de la droite et de la gauche au pouvoir ne change rien à la situation des classes populaires. Nous récusons le mythe d’un parti de gauche « vraiment à gauche » qui changerait la société. Les partis au pouvoir ne font que gérer le capitalisme, et réprimer les mouvements sociaux. À la gauche gouvernementale s’oppose une « gauche de la rue » : celle des associations de lutte et des syndicats combatifs. C’est cette « gauche de la rue » qu’il faut fédérer pour construire l’alternative.
Les libéraux remettent en cause ce qui s’est imposé, le plus souvent sous la pression du mouvement social, à l’État et au droit : égalité devant les services publics, protection des travailleurs, redistribution, même partielle, des richesses. Ce que les libertaires combattent dans l’État, c’est au contraire ce qui sert les intérêts des classes dirigeantes en étouffant la liberté et en dépossédant les citoyens de tout pouvoir réel.
Anticapitalistes, nous nous opposons aux libéraux sur la question de l’État. Si nous défendons les services publics et tout ce qui concourt à la solidarité, nous combattons l’État en tant qu’institution répressive et de contrôle social.
Rejoindre Alternative libertaire
Quelle est la différence entre abonné-e-s, Ami-e-s et militant-e-s d’AL ?
Les abonné-e-s au mensuel Alternative libertaire, en assurant son équilibre financier, aident à faire vivre une expression communiste libertaire, à assurer sa diffusion. Les abonné-e-s peuvent d’ailleurs souscrire à un « abonnement-diffusion ». Pour 7 euros ou 14 euros par mois, ils peuvent recevoir 6 ou 12 exemplaires d’Alternative libertaire par numéro pour les vendre ou les donner.
Les Ami-e-s d’Alternative libertaire ne souhaitent pas forcément adhérer à AL, n’en partagent pas forcément toutes les orientations, mais estiment qu’il est important d’aider le courant communiste libertaire à vivre et à se développer, et participent donc à une souscription permanente, en versant quelques euros chaque mois. Ils et elles reçoivent chaque mois le mensuel et la Lettre des Ami-e-s d’AL. Ils et elles sont associés le plus souvent possible à l’action d’AL.
Les militant-e-s d’AL sont en accord avec le Manifeste pour une Alternative libertaire. Ils et elles se regroupent en collectif dans chaque ville pour mener une action politique coordonnée (tracts, affiches, réunions publiques…). Également actifs et actives dans les mouvements sociaux et syndicaux, ils et elles favorisent l’autonomie, la radicalité et la convergence des luttes. Ils et elles participent de droit à la vie démocratique et à l’élaboration des orientations d’AL.
Pour prendre contact avec